Dans l’opinion populaire, de nombreuses personnes ont une mauvaise représentation du bouddhisme. Il y a un grand nombre de clichés ésotériques qui sont attachés à cette pratique. Et pourtant, les principes bouddhistes sont très appliqués dans le domaine des médecines douces pour la santé et le bien-être. Il faut d’emblée déjà retenir que le bouddhisme est une philosophie de vie qui impose le respect de certains principes. Avant même de devenir comme une religion aujourd’hui, il a d’abord été un mode de vie, chemin essentiel vers l’illumination.
Qu’est-ce que le bouddhisme ?
La question récurrente que les gens posent sur le bouddhisme est celle de savoir s’il est une religion. Bien qu’on puisse répondre positivement à cette interrogation, il faut savoir qu’il est originellement et reste une philosophie de vie, un mode de vie, le mariage d’une idéologie. L’intérêt que l’on porte à cette discipline doit avoir pour but de mener une vie morale, de développer la sagesse et la compréhension, d’être attentif et conscient de ses pensées et de ses actes. En réalité, cette pratique n’est pas à proprement parler une religion, même si elle en présente les caractéristiques :
- Des dogmes ;
- Une sotériologie ;
- Des cérémonies cultuelles ;
- Une église hiérarchisée ;
- Des saints ;
- Des intercesseurs, etc.
Le bouddhisme n’inclut toutefois pas une relation entre l’homme et un dieu. Pour les bouddhistes, il s’agit de cheminer et se libérer de sa condition humaine. Il s’agit d’une « science de l’intérieur » qui définit une voie spirituelle reposant sur l’éthique, la méditation et le discernement. Cette science n’est cependant pas née par hasard. Elle n’est pas le fruit de l’expansion d’une culture, mais la dérivée de l’enseignement de Bouddha.
C’est quoi l’histoire du bouddhisme ?
L’histoire du bouddhisme reste diffuse comme celle de Bouddha, son fondateur. Cependant, plusieurs ouvrages anciens s’accordent sur le fait que Siddharta Gautama aurait vécu dans le nord de l’Inde aux environs du 5e siècle avant Jésus-Christ. Fils d’un roi, il quitta le palais à 19 ans troublé par la souffrance des hommes. Quand il parvint à l’éveil avec son chemin spirituel, il se révéla sous le nouveau nom de Bouddha et enseigna sa philosophie toute sa vie. Les historiens identifient la naissance du bouddhisme dans la même époque, environ 556 ans avant J.-C. Il n’y a pas de doute que c’est une des plus anciennes religions qui a connu une expansion progressive dans le monde. Cependant, c’est seulement au 19e siècle que les Occidentaux s’y intéresseront véritablement. Le bouddhisme actuel n’est toutefois pas une unité, mais une diversité. On distingue en son sein de nombreuses écoles et surtout de grands courants que sont : theravada, mahayana et Vajrayana.
Les différentes écoles bouddhiques
Les différentes écoles bouddhistes représentent les diverses manières de s’initier et de pratiquer la religion de Bouddha. Il est important de connaître les spécificités de chacune des écoles, car l’unicité du bouddhisme tibétain est révolue.
Les écoles Nikaya
Les écoles Nikaya regroupent plusieurs branches dont le courant Therevada. Les pratiquants y sont très influencés par les textes du Canon Pali et accordent une place essentielle à l’introspection. Ils adhèrent à des dogmes et à une foi inébranlable et s’opposent ainsi au raisonnement critique.
La branche mahayana
C’est une branche qui recherche l’expérience de la sagesse et qui cherche à s’éloigner des connaissances théoriques et intellectuelles. Les enseignements de cette école sont partagés comme une doctrine. C’est une branche qui sert de méthodes scientifiques pour la quête de la vérité. On y retrouve le bouddhisme zen.
L’école Vajrayana
C’est la principale religion du Bhoutan et de la Mongolie et elle s’est développée autour des territoires de l’Himalaya. Encore appelée « bouddhisme tibétain », cette école repose ses enseignements sur d’autres courants de pensée :
- Nyingama, l’école de la purification du corps, de l’esprit et de la vérité absolue ;
- Kagyu, l’école de la transcendance et des phénomènes ;
- Sakya, l’école de l’enseignement Lamdré ;
- Gelug, l’école d’appartenance du Dalaï-lama.
Bien qu’elles ne partagent pas des méthodes communes, les religions bouddhistes ont un noyau commun de principes qu’il faut connaître quand on veut les pratiquer.
Les principes ou les quatre nobles vérités bouddhiste
La pratique du bouddhisme repose sur de nombreux principes, mais aussi sur quatre nobles vérités. Selon l’enseignement de Bouddha, l’émancipation de sa condition humaine repose sur :
- La vérité de la souffrance (Dukkha) ;
- La vérité des causes de la souffrance (Samudaya) ;
- La vérité de l’extinction de la souffrance (Nirodha) ;
- La vérité sur la voie vers l’extinction de la souffrance (Magga).
La première noble vérité véhicule l’idée que l’existence de l’homme est déjà une souffrance. Naître, c’est souffrir ; vieillir, c’est souffrir ; tomber malade, c’est souffrir. Selon cette vérité, la souffrance est physique et mentale. Elle peut survenir par le changement ou être causée par le conditionnement. La deuxième vérité, quant à elle, tente de trouver les origines de la souffrance. Selon cette deuxième noble vérité, la souffrance est causée par la soif ; cette soif s’identifie à l’attachement aux substances et aux impressions qui peuvent provoquer la re-existence ou le redevenir. La troisième noble vérité, celle de l’extinction de la souffrance, tente d’aider à l’éradication des peines pour l’atteinte de la libération finale. La dernière noble vérité définit enfin le chemin à suivre pour la fin de la souffrance. C’est le « noble sentier octuple ». Bien qu’il soit aussi représentatif d’une religion, le bouddhisme peut se pratiquer dans le simple but de soigner des maux. C’est une discipline qui mise sur la concentration et qui a de nombreux bienfaits.
Les bienfaits du bouddhisme
Les pratiques bouddhistes ont essentiellement pour but d’accompagner vers l’atteinte d’un sentiment de paix intérieure. C’est une philosophie qui permet à l’homme de se sentir lucide, de soigner le stress, les émotions et même de nombreux problèmes de santé. Il aide à éradiquer le mal et à cultiver le bien en soi. Mais surtout il fait bénéficier de tous les bienfaits de la méditation puisque celle-ci constitue un de ses éléments essentiels.
La méditation bouddhiste
La méditation bouddhique est-elle pareille à la méditation occidentale ? Il est certain que la méditation pratiquée dans le bouddhisme revêt des formes particulières. Les bouddhistes distinguent deux types de méditation lorsqu’on souhaite atteindre l’illumination. Il y a d’une part le shamatha (calme) qui permet de développer l’attention et la concentration et d’autre part, le vipassana (vision) dont l’objectif est de développer la perspicacité et la sagesse. De plus, les façons de méditer varient d’une école à une autre. Cependant, tous les courants de pensée privilégient les méditations assises car la posture assise permet une relaxation dynamique. Elle favorise aussi un état alerte, sans tension et sans stress. Les méditations assises se déclinent en diverses positions. Il peut s’agir de la position du lotus ou du demi-lotus.
Hormis les méditations assises, d’autres postures peuvent être adoptées en fonction des circonstances. On peut méditer debout ou allongé ou même en marchant. Somme toute, le bouddhisme peut s’appréhender tant comme une religion que comme un mode de vie. C’est une discipline qui souhaite affranchir l’homme de sa souffrance en misant sur la méditation. Bien qu’il existe différents types d’écoles, tous partagent des principes communs, dont les 4 nobles vérités.